Trèbes. Les croisiéristes immobilisés sur le canal – L'Officiel du Canal du Midi

Trèbes. Les croisiéristes immobilisés sur le canal

201405171965-fullLoin de nous l’idée de critiquer le bien-fondé de la grève des éclusiers de VNF de ce jeudi. Profitant de la journée nationale de revendication des fonctionnaires et à l’appel de l’intersyndicale, les écluses du Carcassonnais sur le canal du Midi sont restées fermées toute la journée. Sur la triple de notre ville, c’est une chenille de près de 300 m avec une quinzaine de bateaux qui étaient amarrés aux berges du canal. Nous sommes allés à la rencontre de ces touristes pour saisir leur réaction. Parmi cette population bigarrée, celles-ci étaient contrastées. Pour Heidi et Ursula, Suissesses de Zurich en vacances avec leurs époux, le mécontentement était de mise : «En France, c’est toujours comme ça. Nous avons perdu une journée. Heureusement que les commerçants de votre ville sont très gentils et accueillants.» Même son de cloche pour Luc, graphiste à Montréal au Canada : «Vive la France ! Si au moins nous avions été avertis, nous ne serions pas restés en carafe toute la journée. Cela modifie nos plans pour rendre le bateau de location dans les délais.»

La plupart pourtant restaient compréhensifs comme Jacques, venu de Touraine, retraité lui-même du ministère de la Défense et qui respecte le droit de grève : «Et puis nous sommes en vacances !»

Un peu plus loin, une armada de quatre couples belges de Liège fait contre mauvaise fortune, bon cœur dans une belle et chaude ambiance. Des Australiens de Brisbane sont aussi très conciliants et ne se disent pas gênés. Quant à la douzaine de Suédois de Malmö sur trois embarcations louées, la barrière de la langue ne nous a pas permis de connaître leur position.

Ils ont tous franchi l’écluse hier matin, en route pour de nouvelles aventures. Même si l’inquiétude quant à l’avenir de ces agents de VNF est grande, un possible blocage à nouveau la semaine prochaine serait pourtant préjudiciable avec la saison touristique qui s’annonce.
LA DEPECHE DU MIDI du 18 mai 2014