RAMONVILLE : Que serait le canal sans ses platanes ? – L'Officiel du Canal du Midi

RAMONVILLE : Que serait le canal sans ses platanes ?

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Le chancre coloré apparu en 2006 sur les berges du canal du midi a déjà contaminé 10 000 arbres. La seule parade consiste à abattre puis à brûler l’arbre contaminé sur un périmètre de 35 mètres. La menace se rapproche de notre agglomération avec la contamination de platanes sur Castanet. Cela fait craindre le même sort sur le territoire de Ramonville.

Que deviendrait la magnifique promenade qui attire sous le soleil nombre de promeneurs à l’ombre de ces majestueux platanes ? Comme le rappelle Christophe Lubac, maire de Ramonville, le Canal du Midi est classé au patrimoine de l’humanité, tant par son ouvrage que par son environnement.

«Le projet de restauration prévoit de replanter des essences différentes sur des trouées de 200 mètres afin de créer un linéaire homogène», explique Jacques Noisette, responsable de la communication chez VNF (Voies Navigables de France). C’est surtout une concertation sur l’avenir du canal qui est demandée. «Il y a un travail à mettre en place pour protéger le patrimoine végétal car nous sommes maintenant en zone de forte activité humaine dont certaines dépendent du canal. Il faut mettre en place des stratégies : quelles essences ? Quels aménagements», questionne Anne Mesas directrice de l’organisme à vocation sanitaire de la Fredon.
Un comité de pilotage

Dans le même sens, Valérie Piganiol, présidente du Club Economique «Toulouse au fil de l’Ö» souhaiterait l’organisation d’un large débat avant l’abattage des platanes malades. «Nous proposons de constituer un comité de pilotage dédié avec l’ensemble des partenaires afin d’étudier les aménagements du Canal du midi sur ce périmètre». L’enjeu est de taille car les conséquences sur la vie économique et l’attrait du canal peuvent être considérables : perte des valeurs du patrimoine, désertification, conséquences sur les entreprises liées au tourisme, hôtels, restaurants etc. La nécessité de préserver est de l’ordre du devoir moral pour transmettre aux générations futures un patrimoine aussi beau que celui dont nous avons profité jusque-là. «voir les linéaires plantés il y a 4 ans pousser, donne cet espoir», confie Jacques Noisette.
Virginie Lacaze

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