« Moi, Jean Pigasse ouvrier du canal» – L'Officiel du Canal du Midi

« Moi, Jean Pigasse ouvrier du canal»

L’écrivaine, artiste peintre et réalisatrice Michèle Teysseyre publie aux Éditions du Cabardès : «Moi, Jean Pigasse, ouvrier du canal», son 5e roman. Son art du récit, nous entraîne dans une aventure passionnante.

«Ce récit, est un tout. Il s’inscrit dans un travail de six années autour du canal du midi. Il vient après le film «La fabuleuse histoire de monsieur Riquet», écrit et réalisé avec Jean Périssé et le livre «Monsieur Riquet». Il s’agit de la même histoire racontée d’un point de vue différent : celui du peuple et de ses préoccupations». explique l’auteur.

Votre personnage et son récit ont-ils vraiment existé ?

Non. Le récit est un faux. (Rire). C’est un faux témoignage !…

A quelles sources avez-vous puisé votre documentation ?

Je me suis appuyée en particulier sur la thèse sur le Canal du Midi de Michel Adgé : un puits de science plein d’humour, dont les travaux ont nourri mon roman et sur mes propres recherches pour les détails historiques. Notes de contremaîtres, registres de baptême, feuilles d’embauche mettant en évidence des liens familiaux lors des recrutements, anecdotes, ou encore la description de la machine de monsieur Combes, sorte de savant fou embauché par Riquet pour les travaux d’excavation. Il fallait de plus que le ton soit juste. Pour décrire la vie des auberges, la rixe, le rôle des charretiers par exemple, j’ai regardé beaucoup de peintures, notamment au musée de la ville de Béziers.

Ce roman est une sorte de road movie… La vie de ce bûcheron originaire de la Montagne se confond avec la réalisation d’étape en étape du plus grand ouvrage du siècle de Louis XIV (en dehors du château de Versailles). On retrouve Jean Pigasse à St Ferréol où les eaux de la montagne noire constituent le réservoir d’eau du canal ; au seuil de Naurouze (point de partage des eaux entre Atlantique et Méditerranée, au Malpas, aujourd’hui collines d’Ensérune) cette montagne rebelle dont le percement a donné bien du fil à retordre aux ouvriers de l’époque) jusqu’à la construction du port de Sète. Une vie de travail, non dénuée de drames intimes et de trahisons. Une saga.

« Moi, Jean Pigasse, ouvrier du Canal » aux éditions du Cabardès
Recueilli par A. H.

extrait de www.ladepechedumidi.fr