EN PADDLE DE TOULOUSE A SETE – L'Officiel du Canal du Midi

EN PADDLE DE TOULOUSE A SETE

201407191249-fullSi le canal du Midi est emprunté par de nombreux bateaux, des cyclos, des joggeurs sur ses berges, certains riverains ont découvert cette semaine deux jeunes gens sur un nouveau mode de locomotion : le stand-up paddle, l’air de grands échassiers sur leur planche, une pagaie pour glisser sur l’eau. Ce sport inventé à Hawaï est arrivé chez nous il y a quelques années.

Gilles Mathieu et Sylvain Lavergne, tout jeunes «quadra», deux copains professeurs d’EPS à Antibes, ont décidé, au printemps, de relever un défi : descendre le canal du Midi de Toulouse à Sète, debout sur ces planches à rame. Partis le 12 juillet de la gare Matabiau, ils rejoindront la ville de Brassens ce lundi. À raison de 25 km quotidiennement, soit cinq heures de rame plus les passages des différentes écluses, cette discipline est éprouvante et demande de réelles qualités physiques.

Gilles nous explique : «Nos embarcations, plus longues que les surfs, pèsent une quinzaine de kilos, à quoi il faut ajouter pour chacun 25 kg de matériel (tente, vêtements, nourriture, eau…) dans un sac fixé à l’avant. Nous devons transporter tout cela à chaque franchissement d’écluse. Lors de la troisième étape, cela s’est reproduit à dix-sept reprises, jugez plutôt!». À mi-parcours, des douleurs au niveau des pieds sont apparues, dues à la position debout en appui sur les pieds pour faire contrepoids, et Sylvain avait les doigts de la main entamés par sa pagaie. Les deux potes ne regrettent rien pour autant et iront au bout. Ils se félicitent de tous les contacts partagés lors du parcours. Selon Gilles, «on nous prend un peu pour des ovnis, nous suscitons la curiosité. Les gens nous prennent en photo et les discussions se nouent très vite». Tout serait presque idyllique si certains touristes sur leur bateau n’avaient des conduites inconscientes en ne ralentissant pas à leur contact, provoquant de grosses vagues dangereuses pour leur stabilité. Chaque soir, c’est camping sauvage, l’occasion de nourrir les réseaux sociaux en donnant de leurs nouvelles, particulièrement aux membres du club de Mandelieu dont ils sont issus.
P.A Extrait de la DEPECHE DU MIDI du 19/07/2014