Le président de la région Languedoc-Roussillon, Christian Bourquin, était hier à Carcassonne pour présenter ses vœux aux Audois, au cours d’un discours de politique générale. Il a vigoureusement défendu les atouts et les espoirs de la région.
C’est un discours résolument offensif qu’a prononcé, hier matin, le président Christian Bourquin au sein de la Maison de la Région, rue Antoine-Marty à Carcassonne, devant un aréopage restreint d’élus, principalement régionaux. En présentant ses vœux aux Audois, Christian Bourquin s’est livré à une forme d’exercice de politique générale, reprenant les grandes orientations qu’il entend poursuivre à la tête de l’exécutif régional en matière de développement économique et d’infrastructures. Il a réaffirmé son ambition pour la ligne TGV Montpellier-Perpignan avec une gare à Narbonne, il a fait le point sur le gros projet d’adduction d’eau Aqua Domitia qui devrait être bouclé avant 2015, sur le «chantier du siècle» ouvert avec l’agrandissement du port de La Nouvelle.
Christian Bourquin a rappelé les chances objectives du Languedoc-Roussillon, seule région avec Paris a faire un effort aussi important sur la recherche, il a enfin noté le succès, très relatif pour Carcassonne, des Parcs régionaux d’activité. Celui de Castelnaudary est quasiment plein et celui de Limoux. Il s’est en outre félicité des bons chiffres de l’aéroport de Carcassonne qui a vu son activité croître de 9,4 % en 2013 avec 431 423 passagers.
Canal du midi : «l’abattage est un désastre»
Revenant sur l’un des dossiers chauds qui concerne au premier chef l’économie touristique de la région, Christian Bourquin n’a pas manqué de renouveler ses critiques à l’égard de Voies navigable de France qui a en charge le Canal du Midi et le dossier de plus en plus épineux de la maladie qui touche les platanes, le chancre coloré. «Je ne crois pas au dossier VNF. C’est un acte prématuré de vouloir détruire les platanes, ça peut devenir une faute majeure alors que le vaccin avance à grands pas. Je continue de dire que le choix de l’abattage est un désastre. On n’a pas fait parler la science et la recherche.»
Et de se demander si VNF est bien apte à gérer la restauration de cet ouvrage majeur dont la responsabilité appartient «en tout état de cause à l’État». «La région s’intéresse de très près au Canal du Midi, mais seulement dans son domaine de compétence, c’est-à-dire tout ce qui touche à l’économie touristique autour du Canal. Mais l’ouvrage lui-même, c’est l’État qui doit assurer la gestion.»
La Dépêche du Midi 21/01/2014