TOULOUSE Le Saint-Louis, la péniche aux multiples facettes – L'Officiel du Canal du Midi

TOULOUSE Le Saint-Louis, la péniche aux multiples facettes

201507141478-full
Nous lançons aujourd’hui notre série d’été sur dix péniches atypiques ancrées sur le canal du Midi à Toulouse. Première visite à bord du Saint-Louis, un bateau «caméléon» qui accueille toutes sortes d’événements privés comme professionnels. Reportage.
Coupée en deux. C’est ainsi que Jean-Michel Courty a dû transférer sa péniche d’Aigues-Mortes à Toulouse par le canal du Midi. La faute à des écluses trop petites. En effet du temps de Pierre-Paul Riquet (concepteur du canal) au XVIIe siècle, les péniches ne mesuraient que 30 m. Or le Saint-Louis, plus récent, fait, lui, 40 m de long. Passé ce périple, l’ancien ingénieur rénove seul pendant cinq ans son bateau, solidement amarré sous la passerelle des Soupirs à proximité du port Saint-Sauveur. Son projet ? Faire du Saint-Louis une salle de location polyvalente. Il aménage les 150 m2 de l’embarcation en un espace vaste et lumineux, capable de se transformer au gré des demandes des clients.

En 2010 son activité démarre : «Les débuts étaient difficiles. Faute de réseau, pour se faire connaître c’est long. Il y a d’abord le bouche-à-oreille, puis on a investi dans la communication, avec notamment un site internet. Aujourd’hui l’affaire marche bien.»
Trois axes d’exploitation

Actuellement, l’exploitation de Jean-Michel s’organise autour de trois axes. Les activités récurrentes telles que les cours de yoga ou de danse moderne. Les événements privés comme les mariages, les anniversaires ou autres festivités. Et les événements professionnels : séminaires, conférences… et plus original, des défilés de mode et depuis peu des magasins éphémères.

Sur la rive, on remarque un jardin soigneusement entretenu. C’est l’œuvre d’Isabelle, l’épouse de Jean-Michel. Elle ouvre l’imposante porte du bateau sous le regard bienveillant de leur chat persan. Une fois à l’intérieur, la luminosité, la grande taille des hublots et la hauteur de plafond frappent le visiteur. Des aspects que confirme Sarah Boy, professeure de danse, séduite par le lieu et qui en a fait son espace de travail. «Depuis deux ans, tous les mercredis soirs je propose des cours de jazz contemporain. Je reçois une vingtaine de personnes pour une session d’environ 2 heures 30. La péniche permet d’effectuer un bon travail sur les sensations et la réflexion. Si au départ les gens sont un peu interpellés, ils se sentent rapidement à l’aise.»
Un homme de nulle part

Si la majorité de la péniche est dédiée à l’activité professionnelle, l’arrière du bateau reste la sphère privée du couple. «La cabine du marinier» s’organise en un studio de 25 m2. «On a aussi une très belle terrasse», de quoi se laisser bercer par le rythme lent du canal. Ce calme, Jean-Michel en avait besoin, lui qui a passé beaucoup d’années à voyager et qui se décrit comme un homme «from nowhere» (de nulle part). Le baroudeur explique : «J’avais envie de me mettre à mon compte et de faire autre chose que de l’ingénierie». Désormais ravi de sa nouvelle vie, il se projette déjà plus loin : «Plus tard, je compte utiliser tout l’espace de la péniche pour en faire notre maison».

Une maison flottante de 200 m2 en plein centre-ville… Un rêve que partagent certainement avec Jean-Michel et Isabelle, de nombreux Toulousains.

Renseignements :

www.peniche-saint-louis.fr

05 61 39 19 26.
Maxime Brossard

En savoir plus sur http://www.ladepeche.fr/article/2015/07/14/2143296-le-saint-louis-la-peniche-aux-multiples-facettes.html#PuHExB1acqiZm0zk.99