TOULOUSE : Avant le réaménagement de Matabiau, on débroussaille – L'Officiel du Canal du Midi

TOULOUSE : Avant le réaménagement de Matabiau, on débroussaille

Jusqu’à fin mars, on peut apercevoir sur les berges du canal du Midi à hauteur de Matabiau, de drôles de personnages en tenue orange. Casqués et équipés d’engins au bruit étourdissant, ces cinq jardiniers de l’entreprise locale Idverde, débroussaillent les deux côtés du canal, «on prend soin de couper les arbustes à la base pour ne pas les déraciner et éviter ainsi de déstabiliser le talus, témoigne l’équipe qui «chasse» aussi des talus beaucoup de détritus et de seringues abandonnés. Ce réaménagement des espaces publics s’inscrit dans le cadre du projet ToulouseEuroSud Ouest, (Toulouse Métropole). Confié à Europolia, ce chantier des berges était très attendu, «ce site n’a jamais été valorisé, rappelle Cédric Chenot, responsable opérationnel à Europolia. On peut encore apercevoir dans les talus l’ancienne balustrade du début XXe. Le canal reste une vraie ambition de l’urbaniste Joan Busquets».

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Ce débroussaillage s’étend sur 600 mètres de berges entre le Pont Riquet et le Pont Bayard. Une opération méticuleuse censée scruter aussi la bonne tenue des berges en vu de la future réalisation du chemin piétonnier (chemin de halage). «La biodiversité (oiseaux, insectes) ne risque rien. Sur le boulevard, les platanes déjà en place seront doublés de charmes. En 2018, de nouvelles essences végétales viendront valoriser les berges : pervenche, narcisse des poètes, gesses des bois. Les maisons éclusières classées, témoins de l’histoire du canal, doivent devenir des cafés». Enfin une mise en lumière du canal favorisera les promenades le soir.
Un chantier dont se réjouissent les professionnels de l’hôtellerie comme Valérie Piganiol, de Toulouse Au Fil de l’Eau qui rappelle «la contribution du canal du Midi à l’Unesco». Ou Richard Munos, propriétaire du bateau restaurant l’Occitania, «aménager les berges c’est bien mais n’oublions pas l’entretien des eaux du canal».
Silvana Grasso
LA DEPECHE DU MIDI