L’agglomération toulousaine a approuvé le tracé de la troisième ligne de métro dont la mise en service est prévue en 2024, et qui desservira les principaux pôles de l’activité aéronautique et spatiale de la métropole, a-t-on appris auprès des collectivités.
Le Syndicat mixte des transports en commun (SMTC) a approuvé mercredi le projet baptisé « Toulouse Aerospace Express », qui comprend une nouvelle ligne automatique de 27 km avec 20 stations et une navette « Aéroport express » de 2 km vers l’aéroport de Blagnac, selon le dossier de presse.
Les collectivités estiment le coût à 2,33 milliards d’euros contre 1,7 milliard annoncés au tout début du projet, en décembre 2015. 200.000 voyages par jour sont attendus sur ces nouvelles lignes, qui complètent les deux lignes de métro et les deux lignes de tram existantes.
La métropole toulousaine compte plus de 750.000 habitants et l’aire urbaine plus d’1,3 million. La ville de Toulouse, la quatrième de France, est numéro un en terme de croissance démographique, selon les derniers chiffres (2014) de l’Insee.
Le nouveau métro reliera la zone nord-ouest de l’agglomération, où sont notamment implantés Airbus, Thalès et Safran, le centre de Toulouse avec la gare Matabiau et le sud-est, berceau historique de l’aviation toulousaine où les collectivités promeuvent une nouvelle zone d’activité.
Airbus emploie 21.000 salariés et génère 40.000 emplois indirects, rappelle le syndicat mixte, qui estime qu’au total, la troisième ligne desservira « près d’un emploi sur deux de la grande agglomération », soit « plus de 200.000 emplois ».
Le projet doit permettre de réduire de quelques minutes la liaison entre le centre-ville et l’aéroport (de 33 à 24 minutes de la gare par exemple) et d’aboutir à un temps de parcours divisé par deux par rapport à la voiture, à partir de différents points de départ de l’agglomération.
La navette qui doit relier l’Aéroport Toulouse Blagnac (ATB) toutes les 5 mn utilisera les infrastructures de la deuxième ligne de tramway actuellement en service, et sera reliée à la troisième ligne de métro.
ATB, qui a accueilli en 2016 8 millions de passagers, a dit « regretter » dans un communiqué que le tracé de la nouvelle ligne n’intègre pas directement l’aéroport, car l’option retenue implique une « correspondance ». ATB ajoute que la ligne « constituera cependant une avancée en réduisant les temps de transport entre l’aéroport et la métropole ».
Des études de projet et l’enquête publique sont prévues jusqu’en 2019, date à laquelle les travaux doivent commencer pour une inauguration en 2024, date hypothétique de l’arrivée de la LGV à Toulouse – projet dont l’avenir reste incertain.
afp
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