SAINT MARTIN LALANDE : TOUCHEZ PAS A NOS PLATANES – L'Officiel du Canal du Midi

SAINT MARTIN LALANDE : TOUCHEZ PAS A NOS PLATANES

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VNF veut abattre au moins trente-huit platanes au bord du canal du Midi, sur la commune de Saint-Martin-Lalande. Guy Bondouy, le maire, s’y oppose farouchement et réclame que soit testé le vaccin.

Trente il y a deux ans, trente-huit a minima aujourd’hui… Sale temps pour les platanes au bord du canal du Midi à Saint-Martin-Lalande menacés par la campagne d’abattage menée par VNF, Voie navigables de France, en réponse au chancre coloré. Sauf que le maire de cette petite commune de l’Ouest audois n’est pas décidé à se laisser faire sans broncher, et encore moins d’assister au massacre de ses arbres. Déjà, il y a deux ans, la mobilisation de l’édile avait porté ses fruits. Il avait ainsi réussi à sauver une dizaine de ces majestueux spécimens qui, aujourd’hui, se portent comme des charmes… «J’y suis allé et je me suis opposé à ce qu’on en touche certains. Ils en ont tenu compte», rapporte notre élu. Et voici que le cauchemar recommence… «Je suis bien sûr d’accord pour que l’on abatte les trois ou quatre arbres morts -il n’y en a pas plus, je me suis rendu sur place- mais pas ceux qui ne le sont pas ni même ceux qui présentent quelques symptômes de la maladie. Je ne veux pas qu’on y touche. Ils sont vivants. VNF m’en avait désigné qui présentaient des taches et seraient susceptibles d’être atteints. Cet été encore ils ont eu des feuilles.», ne désarme pas Guy Bondouy qui s’est donc tourné vers un autre ardent défenseur de la cause, Roland Courteau en personne, dont les ardents plaidoyers en faveur du traitement contre le chancre résonnent régulièrement sous les voûtes du Palais de Luxembourg. On peut donc imaginer que le parlementaire a conseillé à son collègue audois de tenir bon et de demander ce fameux traitement à l’essai. Et c’est bien ce que compte faire Guy Bondouy.

Premier acte de résistance : l’élu a tout simplement refusé de signer la déclaration d’intention de commencement des travaux pour la recherche des réseaux à proximité du futur chantier d’abattage. Il attend la réunion du 8 février dans sa mairie, qu’il a provoquée et à laquelle il a convié les représentants de VNF. «Je les attends de pied ferme avec la commission d’environnement», dit-il. Avec un argument de taille : «Si jamais on peut sauver ces arbres grâce au vaccin, essayons-le… Dans ma campagne, j’ai sauvé deux platanes rien qu’en les faisant tailler. Je ne suis pas un scientifique mais si l’on n’essaie rien… Eux disent que cela coûterait trop cher, qu’il faudrait louer une nacelle. Parce que cela revient moins cher peut-être de les couper ? Cela coûte une fortune» .
EXTRAIT DE LA DEPECHE DU MIDI