Portiragnes Catherine Bernard, drôle de paysanne Rencontre avec une vigneronne proche de sa terre

Catherine Bernard, ancienne
journaliste, est arrivée de Nantes
avec un verre de muscadet
et ses arômes en mémoire,
comme sa madeleine à elle !
Toujours soignée par les médecines
douces et l’homéopathie,
les plantes, elle en a mangé
depuis toujours. Il fallait
juste les apprivoiser !
Après une formation en agriculture
classique, elle tend naturellement
vers la culture bio
et vers la biodynamie. Un terme
moins compliqué qu’il n’y
parait.
Nos grands-parents, ou arrière
selon le cas, savaient bien qu’il
faut régénérer les sols, ne pas
désherber comme des fous
mais domestiquer ces mauvaises
herbes pour que reviennent
les insectes, les vers de
terre, les animaux et tout ce
qui rend le sol vivant et l’empêche
d’être complètement rincé
en cas de gros épisode pluvieux.
À 40 ans donc, elle s’installe
à Saint-Drézéry, au
lieu-dit La Carbonnelle, sur
3 hectares de vignes. Du marselan

du mourvèdre, auxquels
elle a ajouté du cinsault, du carignan,
de la grenache et tout
récemment, comme sa propriété
a grandi de 2 ha, du terret
bourret pour avoir un peu
d’acidité. Le sol est très calcaire
avec de gros galets, c’est un
sol fermé où, à son arrivée, les
vignes végétaient. Pour fertiliser,
elle emploie en vraie paysanne,
comme ses collègues
amoureux de la terre, de la
bouse enfermée dans de la corne
de vache, elle traite ses vignes
avec des tisanes ou du petit-
lait de chèvre, elle utilise de
moins en moins de soufre et
ne met pratiquement jamais
de masque.
Et petit à petit, ses vignes lui
répondent. Son rêve serait d’y
faire paître son troupeau de
moutons… D’ailleurs en ce moment,
l’herbe est un peu haute,
elle va appeler le berger ! Dernièrement,
Catherine Bernard
est venue à la Part de l’ange
pour faire goûter son vin après
le film La clef des terroirs.
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