Le Canal du Midi attend ses mécènes – L'Officiel du Canal du Midi

Le Canal du Midi attend ses mécènes

Le Canal du Midi est un pôle touristique important et attire de nombreux visiteurs étrangers./DDM, archives
Le Canal du Midi est un pôle touristique important et attire de nombreux visiteurs étrangers./DDM, archives

 

«Mobilisons-nous pour la préservation du Canal du Midi !» C’est le cri du cœur des Voies navigables de France (VNF) qui relancent une nouvelle campagne d’appel aux dons.

L’idée remonte à la fin 2011, quand Nathalie Kosciusko-Moriset était encore ministre de l’Environnement. Pourquoi ne pas faire appel à des fonds privés pour sauver un ouvrage classé au patrimoine mondial de l’Humanité ? En d’autres termes, comment financer la replantation des 42 000 platanes du Canal du Midi, menacés, à terme, par le chancre coloré ? «Plusieurs entreprises, pas nécessairement françaises, mais également des fondations d’États de plusieurs pays nous ont fait part de leur intérêt», expliquaient, alors les services des Voies navigables de France (VNF), le gestionnaire, pour appuyer cette démarche en faveur du mécénat. Des études ont même été lancées pour estimer le potentiel de fonds susceptibles d’être levés et la forme juridique adéquate pour gérer ces dons. VNF allant même jusqu’à imaginer un «découpage» des 241 kilomètres du Canal du Midi, pour attribuer différents tronçons aux mécènes désireux d’associer leur nom à une noble cause. Pour l’heure les «grands donneurs» sont restés discrets hormis le Crédit Agricole du Languedoc qui a déjà versé 200 000 €. Raison de plus pour solliciter les particuliers qui sont la cible de la nouvelle campagne d’hiver lancée par VNF. «C’est un projet ambitieux et de longue haleine, souligne Valérie Mura, chargé de la mission mécénat. Il nous faut trouver 200 millions sur 20 ans, financés au tiers par l’État, pour un autre tiers par les collectivités locales et enfin par les dons». Les comptes pour l’année 2014 seront faits fin janvier, mais Valérie Mura se dit agréablement surprise par la générosité des amoureux du Canal du Midi. «L’an dernier, nous avons récolté 330 000 € venus du grand public. On misait sur des dons de 20 à 30 €, c’est parfois beaucoup plus», se félicite-t-elle en rappelant que la période est propice puisque ces versements sont défiscalisables.

«Il faut que les gens continuent à se mobiliser. À Noël, les générations se retrouvent, quel plus beau symbole que de voir pousser des arbres»…VNF a ouvert un site internet pour améliorer la réactivité de sa campagne. L’enjeu est d’importance car certains, comme le géographe et professeur émérite des universités, Robert Marconis, sont inquiets sur l’avenir du Canal. En évoquant sérieusement un déclassement de l’ouvrage du Patrimoine de l’Unesco. Il est encore temps d’agir !

Vos dons sur : replantonslecanaldu midi.fr


Une campagne tous azimuts !

La nouvelle campagne 2014-2015 d’appel aux dons des Voies navigables de France met le paquet : dépliants, campagne médias et site internet. Nouveauté importante cette année, un label de soutien à la cause du Canal a été créé : «Canal du Midi, c’est mon histoire aussi», décliné en goodies, pour que chacun puisse porter haut et fort son amour pour le Canal. La campagne s’accompagne aussi de visuels mettant en parallèle des scènes de vie avec les portraits des amoureux du Canal. Pas moins de 1 000 partenaires des régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon réitèrent leur engagement pour relayer cette campagne. Plusieurs opérations seront réalisées dans les rues des grandes villes : Agde, Béziers, Carcassonne, Castelnaudary, Narbonne et Toulouse. Le site web http ://www.replantonslecanaldumidi.fr restera le principal vecteur d’information et de récolte de dons. Également traduit en anglais, il permettra aux donateurs étrangers (70 % des visiteurs annuels du canal) de faire leurs dons directement en ligne. Quant au Club d’entreprises mécènes du canal du Midi, désormais riche de 24 entreprises-membres, un programme d’animation dédié sera lancé dès le début juillet avec le soutien de son président, René Bouscatel.