Canal du Midi: un demi-million d’euros recueillis pour sauver les platanes – L'Officiel du Canal du Midi

Canal du Midi: un demi-million d’euros recueillis pour sauver les platanes

715698-des-platanes-au-bord-du-canal-du-midi-a-toulouse-le-16-mars-2014Des platanes au bord du Canal du Midi, à Toulouse, le 16 mars 2014 (Photo Remy Gabalda. AFP)

L’appel aux dons pour financer la replantation des platanes du Canal du Midi souffrant d’une maladie incurable a permis de recueillir «plus de 530.000 euros», a annoncé jeudi VNF, organisme public gestionnaire de la voie d’eau.

«Nous sommes en train de relever un merveilleux défi», s’est félicité Marc Papinutti, directeur général de Voies navigables de France (VNF), lors d’une conférence de presse à Toulouse.

Depuis le lancement de la collecte en août 2013, 252.000 euros ont été récoltés auprès de 3.000 donateurs individuels, tandis que 35 entreprises ont contribué à hauteur de 283.000 euros.

Toutefois, la campagne lancée pour financer l’arrachage et la replantation des nombreux platanes atteints par le chancre coloré n’a pas encore été étendue au niveau international, faute de moyens, contrairement à ce qui avait été promis.

«L’objectif est d’arriver à réunir 50 entreprises mécènes d’ici la fin de l’année», a déclaré René Bouscatel, président du «Cub des entreprises mécènes du canal du Midi», créé fin 2013.

Cette maladie incurable, jusqu’à récemment cantonnée à la partie du Canal allant de la Méditerranée à l’Aude, touche désormais la Haute-Garonne où 44 platanes seront abattus.

Dans ces nouveaux foyers, la règle stricte reste appliquée: sept arbres seront abattus de part et d’autre du sujet malade, a précisé M. Papinutti.

Dans la région Languedoc-Roussillon en revanche, la procédure a été assouplie en 2014 face à la pression de nombreux élus et seuls les arbres malades sont désormais supprimés.

Le mal a déjà rongé plus de 13.000 des 40.000 platanes longeant le canal, ouvrage inscrit par l’Unesco au patrimoine de l’humanité.

Un laboratoire toulousain, le Cetev, propose une alternative à l’abattage via l’injection d’un produit ralentissant la propagation de la maladie à d’autres arbres.

«Nous attendons l’autorisation du ministère de l’Agriculture pour tester ce vaccin, mais il doit encore obtenir l’aval de l’Agence nationale de la sécurité et de la santé», a indiqué M. Papinutti.

En attendant, VNF s’est fixé comme objectif de planter 1.000 arbres d’ici fin mars, tandis que 4.000 platanes supplémentaires seront abattus sur l’ensemble de l’année.

Le projet de restauration de la voûte arborée s’appuie sur différentes espèces pour éviter un nouveau risque sanitaire et sept variétés tests seront plantées cette année.

Le budget total, replantation et abattage compris, doit atteindre 200 millions d’euros financés à un tiers par VNF, donc l’État, un second tiers par les collectivités territoriales et le dernier par d’autres moyens dont le mécénat. VNF prévoit ainsi de lever «une dizaine de millions d’euros sur 15 ans» auprès des entreprises et des particuliers.
AFP. Extrait du site : http://www.liberation.fr