Aude : un espoir pour les platanes du Canal du Midi – L'Officiel du Canal du Midi

Aude : un espoir pour les platanes du Canal du Midi

yves-bastie-maire-de-salleles-et-philippe-beuste-cetev_832901_510x255Yves Bastié, maire de Sallèles-d’Aude, et Philippe Beuste du Cetev. (OLIVIER GOT)

La semaine dernière, le ministère de l’Agriculture a donné son feu vert à l’expérimentation d’un traitement phytosanitaire alternatif à l’abattage, pour lutter contre le chancre coloré qui décime les platanes du Canal du Midi.

L’essai sera confié au Centre d’expertise en techniques environnementales et végétales (Cetev), une petite société de la région toulousaine qui, depuis 2006, « étudie et met au point des méthodes de lutte contre les maladies pathologiques et parasitaires qui touchent les végétaux en zone non-agricole », explique son gérant, Philippe Beuste.

Des essais qui dureront trois ans

Présent à Sallèles-d’Aude, jeudi 13 mars au matin, aux côtés du maire de la commune, Yves Bastié, ardent défenseur de cette alternative, le scientifique s’est montré très discret, tant sur le protocole de traitement des arbres malades que sur le calendrier de réalisation de cette expérimentation. Il a indiqué que celle-ci devrait durer trois ans, sous forme de micro-injections successives, au cœur des arbres, de différents produits phytosanitaires agréés, existant sur le marché mais utilisés, jusqu’alors, pour traiter d’autres parasites, sur d’autres variétés de végétaux.

Les premiers essais sur le chancre coloré, réalisés au cours des trois dernières années en laboratoire par le Cetev, ont démontré, à ce stade, l’efficacité du « traitement préventif et curatif précoce ».

4 000 arbres abattus chaque année

Ce faisant, ils ont fait naître une « lueur d’espoir » pour les 42 000 platanes qui bordent le Canal du Midi : chaque année, 4 000 d’entre eux, malades ou proches d’arbres malades, doivent être abattus, menaçant l’image même du chef-d’œuvre de Pierre-Paul Riquet, classé au patrimoine mondial de l’Unesco et source d’importantes retombées touristiques et économiques.

Une « lueur d’espoir » dont on saura – mais dans trois ans seulement – si elle constitue une alternative pérenne aux abattages qui ont tant meurtri le cœur des amoureux et usagers du canal du Midi…
midi libre 14 MAI 2014