Tour de France à la rame : l’aventurier Charles Hedrich arrive au canal du Midi – L'Officiel du Canal du Midi

Tour de France à la rame : l’aventurier Charles Hedrich arrive au canal du Midi

Il est parti au printemps et depuis il rame ! Cet ogre des records est en train de s’en forger un de plus : le tour de France sur son esquif . Charles Hedrich vient de dépasser les 70 jours d’expédition. Quelques nouvelles de ce périple
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Charles Hedrich, n°1 du Sport Aventure, enchaîne chaque année des premières et des compétitions de référence sur tous les terrains du Monde : Pôles Nord ou Sud, océans, déserts… avec, par exemple un Vendée Globe bouclé en pirate en 145 jours, le passage du Nord-Ouest de l’Alaska au Grand Nord Canadien à la rame…

Cette année, c’est l’aventure près de chez soi avec le Premier Tour de France à la rame : 3 000 kilomètres à parcourir, 5 mois d’expédition, plus de 505 écluses à franchir, mais aussi un patrimoine à couper le souffle, des rencontres au cœur des régions pour le public ou des jeunes en besoin d’insertion.

Le 1er tour de France à la rame fête ses 2 mois « en beauté » ! Plus que 2000 km, 200 000 coups de rame, 272 écluses, 5 fleuves, 1 rivière, 7 canaux, 1 océan et 1 mer pour arriver à Paris le 20 octobre prochain…

Après avoir traversé les inondations, les crues et les attaques de moustiques le premier mois, le 1er Tour de France à la rame a depuis retrouvé des couleurs ! Le soleil et la chaleur sont maintenant là. Ce n’est pas encore le désert d’Atacama (où Charles Hedrich a réussi une première l’an dernier) mais gare aux coups de chaud, surtout sur l’eau. La casquette est de saison.

Sinon, quelles sont les dernières nouvelles ? Nous avions laissé Charles Hedrich le 29 juin dernier sur la Petite Saône. Il a depuis traversé la Saône et le Rhône. D’ailleurs ce ne fut pas de tout repos… N’ayant pas eu l’autorisation de passer les écluses sur ce dernier, l’aventurier a dû sortir le Rameur des Glaces de l’eau, lui installer les roues amovibles, le tracter parfois sur plus d’1.5 km sur des chemins spécialement aménagés pour des canoës, lui enlever les roues, puis le remettre à l’eau, et ce, pour chacune d’entre elles (il y en a 13 au total). Soit un bon moyen pour s’occuper pendant 1h30… Mais, comme le précise Charles Hedrich : « c’était la règle du départ. Maintenant ça me fait travailler d’autres parties du corps, notamment les jambes, c’est un bon exercice ! ».

La descente du Rhône fut donc assez pimentée. D’autant qu’un très fort mistral avec des rafales à plus de 110 km/h a poussé l’aventurier, accroupi à bord comme sur un surf, dans le bon sens lui faisant atteindre un « record » : 200 km en 2 jours. « À la rame, c’est énorme », nous a-t-il confié, « par contre dès que le vent souffle de travers, la situation devient incontrôlable avec risque de chavirage permanent ».

Depuis vendredi, Charles Hedrich est sur le canal du Rhône à Sète en Camargue. Et après le mistral avec lui, il doit maintenant composer avec la tramontane contre lui… Chaque kilomètre est dur à gagner. Heureusement que les chevaux camarguais qui courent le long du bord et les taureaux sont là pour lui apporter quelques distractions.

L’aventurier devrait atteindre Béziers vendredi 29 juillet à partir de 18h et faire son entrée dans le Canal du Midi qui fête, lui aussi, un anniversaire : ses 350 ans !