La faune et la flore – L'Officiel du Canal du Midi

La faune et la flore

Le canal est un long ruban d’eau qui s’étire au milieu du paysage et attire de nombreuses espèces animales.

La faune :

Plusieurs espèces de poissons comme les brèmes s’y reproduisent mais aussi des espèces carnassières qui viennent des rivières alimentant le canal. Des mollusques comme des anodontes, sorte de moules d’eau douce, ou des corbicules, sortes de coques d’eau douce, sont aussi présents dans les eaux du canal. Des ragondins et des rats musqués aiment également creuser des terriers dans les berges. Enfin, de nombreuses espèces animales viennent boire l’eau du canal. Il arrive quelquefois que des sangliers traversent le canal. Les canards sont très présents d’un bout à l’autre sur le canal. On peut également croiser d’autres espèces comme le héron cendré ou le bihoreau, la poule d’eau, l’oie ou même la tortue.

« Biberratte - Nutria - coypu - Myocastor coypus - ragondin - castor des marais - Mönchbruch - December 25th 2012 - 01 » par Norbert Nagel — Travail personnel. Sous licence CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons.
« Biberratte – Nutria – coypu – Myocastor coypus – ragondin – castor des marais – Mönchbruch – December 25th 2012 – 01 » par Norbert NagelTravail personnel. Sous licence CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons.
Col-vert
« Anas platyrhynchos male female quadrat » par This picture was realized by Richard Bartz by using a Canon EF 70-300mm f/4-5.6 IS USM LensTravail personnel. Sous licence CC BY-SA 2.5 via Wikimedia Commons.

La flore :Canal du Midi - Aout 2011

C’est aussi un lieu très végétalisé. À l’origine, Pierre-Paul Riquet, que le roi a nommé seigneur de ce long fief de 240 kilomètres de long et d’une quarantaine de mètres de large, loue les plats-bords à des fermiers pour en faire des potagers ou y cultiver quelques plantes comme le maïs, le blé ou l’avoine. S’il y avait très peu d’arbres, les successeurs de Riquet vont planter progressivement des saules et des mûriers pour stabiliser les berges du canal, surtout là où il est en surplomb des terrains avoisinants et pour inciter à l’élevage du ver à soie.

En effet, c’est d’abord un impératif économique qui va être à l’origine de ces plantations, bien vite rejoint par un souci de confort. L’ombre des arbres va rendre très agréable la navigation sur le canal, surtout l’été, en période de fortes chaleurs.

Mais, avec la fin de la production de la soie dans les années 1770, les mûriers sont remplacés par le peuplier d’Italie plus productif en bois. Les ouvrages d’art et les maisons d’éclusiers sont agrémentés d’arbres fruitiers. On trouve aussi des pins et des cyprès. À la Révolution, les plantations autour du canal représentent environ 100 000 arbres alors qu’il n’y en avait que 45 000 à l’origine. C’est sous l’Empire, au 1er quart du XIXème siècle, que l’on commence à planter des platanes, aujourd’hui la variété dominante le long du canal (42 000), pour remplacer les arbres coupés. En 1860 commence une grande campagne de plantation (plus précisément entre 1880 et 1890). A cette époque, le canal est confié à la Compagnie des Chemins de fer du Midi qui exploite également les arbres.

Les platanes sont en premier lieu plantés autour de Capestang. Depuis la fin du XIXème siècle, l’esthétique se substitue à l’utilitaire. Le canal est devenu un domaine public et la gestion des arbres est de moins en moins orientée vers la productivité.


Et demain ?

Le Canal du Midi nous fait découvrir un paysage en constante mutation. Depuis sa création jusqu’à aujourd’hui, l’homme s’adapte aux multiples évolutions de l’environnement. Le canal est un élément du paysage mais bien d’autres contribuent à la beauté du site comme l’étang de Thau, les plaines du Lauragais et les plages de la Méditerranée Tout cela témoigne d’un riche passé et d’un présent en mouvement.

Cependant, depuis plusieurs années, les platanes du canal du Midi sont atteints par le chancre coloré, une maladie provoquée par un champignon microscopique, le Ceratocystis platani. Les premiers foyers ont été détectés en 2006. Le nombre de platanes infectés atteignant 83 en 2008 et 153 en 2009, des campagnes ponctuelles d’abattages ont été menées pour tenter d’enrayer la propagation, restées sans effet. De plus, il n’existe aucun traitement efficace contre le chancre.

En 2011, 211 foyers et 1338 arbres malades ont été identifiés. Actuellement, le chancre coloré a déjà attaqué plus de 13 000 des 42 000 platanes le long du canal.

Du fait du coût important de l’abattage et de la replantation, il faudra quinze à vingt ans pour remplacer les 42 000 platanes du canal du Midi par d’autres essences (frênes, tilleuls), ou par une variété de platane résistante au parasite.

« Canal du Midi 01 » par Peter Gugerell, Vienna, Austria — Own Photograph. Sous licence CC BY 2.5 via Wikimedia Commons.
« Canal du Midi 01 » par Peter Gugerell, Vienna, Austria — Own Photograph. Sous licence CC BY 2.5 via Wikimedia Commons.