Canal latéral à la Garonne : un mur végétalisé sera érigé pour protéger Toulouse du bruit du périph’

Un mur anti-bruit végétalisé sera érigé d’ici fin 2018 le long du canal latéral à la Garonne pour protéger les riverains des nuisances du périphérique de Toulouse. Détails.

Bonne nouvelle pour les amateurs de footing au bord du canal latéral de la Garonne… et pour les habitants des Ponts-Jumeaux, à Toulouse.

Dans le cadre de son plan canal de 2,5 millions d’euros, la municipalité porte l’ambition de métamorphoser ce secteur au nord-ouest de la Ville rose. Si les illuminations du port de l’Embouchure sont déjà visibles, un autre aménagement plus conséquent doit sortir de terre d’ici fin 2018 : un mur anti-bruit.

« Une première étape »
Cet écran acoustique de 3 mètres de haut sera aménagé le long du canal, du côté du périphérique. Une aubaine pour les riverains habitant le quartier. Et un atout pour ceux qui militent pour une revalorisation de ce canal de petit gabarit, prolongement du canal du Midi permettant de relier la Méditerranée à Bordeaux.

Marie-Hélène Mayeux-Bouchard, adjointe au maire de Toulouse en charge du fleuve et des canaux, explique à Actu Toulouse :

Ce mur anti-bruit végétal doit permettre d’atténuer les nuisances sonores pour les riverains et les habitants des péniches. Il était attendu depuis plus de 40 ans !

Le port de l’Embouchure est concerné par cet aménagement : « Il y aura un écran anti-bruit sur le talus qui domine le port ». Au total, l’ouvrage acoustique s’étend sur une longueur de 400 mètres. « Ce n’est qu’une première étape », promet l’élue toulousaine.

Quid des sans-abri
Dans le cadre de cette opération « métamorphose », la municipalité est confrontée à la problématique des sans-abris présents – parfois depuis de très nombreuses années – sur place. Marie-Hélène Mayeux-Bouchard l’admet :

Nous marchons sur des œufs. Ce sont des gens parfois sédentaires, ils ont besoin d’être écoutés et respectés.

Depuis 2015, Marie-Hélène Mayeux-Bouchard évoque plusieurs départs bien que cela se fasse « lentement », précise-t-elle. En cause ? La question du relogement : « Il y a notamment des problèmes autour de l’acceptation des animaux de compagnie dans les centres d’accueil.

Une charte d’occupation des espaces
Concernant les péniches accostées, l’adjointe au maire de Toulouse estime que certaines sont « de véritables épaves » aux « portes de Toulouse ». Des bornes électriques ont déjà été installées tandis qu’une charte d’occupation des espaces est en cours d’élaboration avec les Voies navigables de France (VNF).

« D’ici 2020, une autre image du canal latéral de la Garonne sera donnée », assure Marie-Hélène Mayeux-Bouchard. Outre le mur anti-bruit, certaines péniches « qui n’attendent que de couler » auront disparu et les chemins de Halage seront « entièrement refaits ».

Hugues-Olivier Dumez
Côté Toulouse